Pourquoi utilisons-nous l’expression « Allô » au téléphone ?

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Prononcé au début d’une conversation téléphonique ; l’expression “allô” s’est répandu à la fin du 19ème siècle, et son histoire est assez fascinante. Pourquoi disons-nous toujours “allô” à chaque fois que nous décrochons le téléphone ? Voilà une question à laquelle vous n’avez sûrement jamais réfléchi ? Pourtant, pour votre propre culture personnelle, il serait intéressant de connaître l’origine de cette interjection universelle. Partons à la découverte de l’origine du mot “allô” qui ouvre le bal lors de nos conversations téléphoniques.

D’où provient le mot « allô » ?

 L’ancêtre du terme « allô » n’était autre que l’interjection « holla », très populaire au début du XVIème siècle, utilisée pour saluer les gens ou encore pour dire « arrêtez ! ». Son origine découle du mot français encore plus ancien : holà. La plupart de ses variantes étaient employées pour attirer l’attention de quelqu’un. Notamment « Hillo » ou « hilloa » qu’on utilisait pour « saluer une personne distante ou occupée«, comme l’explique l’Oxford English Dictionary.

Après quelques décennies, d’autres versions britanniques ont commencé à voir le jour, comme « hullo » et « hulloa », qu’employaient les gens entre eux pour se saluer. Ce n’est que vers la fin du XIXe siècle, que l’interjection « allô » deviendra populaire. Mais qui en fut l’initiateur exactement ? Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas l’œuvre de l’inventeur du téléphone, Alexander Graham Bell, mais plutôt de celui qui a inventé l’ampoule électrique, Thomas Edison.

Qui était l’inventeur du mot « allô » ?

C’est en février 1876 que l’écossais Alexander Graham Bell déposera le brevet aux Etats-Unis pour l’invention du premier téléphone. À cette époque, cet appareil était alors considéré comme un talkie-walkie moderne, où la ligne restait ouverte en permanence afin que les entreprises puissent communiquer entre elles à chaque fois qu’elles le voulaient.

Cependant, le problème qui se posait, c’était qu’on ne savait jamais comment entamer la conversation et comment avertir l’autre que la personne était au bout du fil. Ainsi, en 1877, dans une lettre au président de la Central District and Printing Telegraph Company de Pittsburgh, qui était sur le point d’introduire le téléphone dans la ville, l’industriel américain Thomas Edison lui suggère alors d’intégrer le mot « allô » (« hello » en anglais) avant de démarrer toute conversation téléphonique. Selon lui, c’était la meilleure façon d’attirer l’attention de l’interlocuteur. Cette expression ferait donc office d’une salutation correcte. Une idée de génie, au grand désarroi de son rival Alexander Graham Bell, qui a probablement regretté de ne pas y avoir pensé plus tôt.

Une autre version circule, en 1879, les frères Puskás s’imprègnent de la technologie téléphonique inventée par Alexander Graham Bell et Thomas Edison et introduisent leur trouvaille dans l’Autriche-Hongrie. N’ayant aucune installation, ils font des tests afin que cette machine balbutiante puisse fonctionner à distance, ce qui permet aux observateurs étrangers d’entendre «Hallod?» (Tu m’entends ?), «Hallom!» (Je t’entends !) et «Halló… » (J’écoute…) résonner.

L’origine de cette exclamation alimente plusieurs théories : selon Wikipédia, elle rappellerait les initiales d’une maîtresse du pionnier du téléphone ; pour l’UNESCO, elle proviendrait du mot anglais « hallow », utilisée par les marins britanniques au Moyen Âge ; quant à Mark Twain, il aurait emprunté « hello » – issu de son roman semi-autobiographique publié en 1872 – pour raconter une histoire sur Davy Crockett en 1833. Voilà donc comment naquit notre « allô ».

Qui doit dire « allô » en premier ?

La conversation au téléphone fait désormais partie intégrante de notre quotidien. Que ce soit dans le domaine professionnel ou privé, l’appel téléphonique est devenu parfaitement banal aujourd’hui, la nécessité formelle d’appeler uniquement pour une urgence n’étant plus d’actualité. Mais alors qui doit annoncer son « allô » en premier ? Lorsque vous décrochez votre téléphone, vous devez être le premier à saluer l’autre.

Une fois qu’il est assuré que la connexion est bien établie, l’appelant peut ensuite se présenter et entrer dans le vif du sujet. Dans le cas d’un appel identifié ou personnel, il s’agit là d’un protocole traditionnel. Évidemment, s’il s’agit d’un appel masqué ou dérangeant, vous n’êtes pas obligé de décrocher. Dans l’absolu, le téléphone n’est pas fait pour s’éterniser : la conversation doit être brève et concise, afin d’éviter un bavardage intempestif, tout en gardant un langage poli, respectueux et courtois au bout du fil.

 

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