Orange : Stéphane Richard démissionne à la tête du groupe

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Orange : Stéphane Richard démissionne à la tête du groupe

Le PDG d’Orange Stéphane Richard a annoncé ce mercredi 24 novembre, sa démission, lors d’un conseil d’administration.

Stéphane Richard, le patron d’Orange, a été condamné à un an de prison avec sursis et 50.000 d’euros d’amende ce mercredi par la Cour d’appel de Paris pour complicité de détournement de fonds publics. Cette décision concerne l’affaire d’arbitrage du Crédit Lyonnais à l’issue duquel Bernard Tapie avait reçu quelque 400 millions d’euros en 2008. A l’époque, Stéphane Richard était le directeur de cabinet de la ministre de l’Economie Christine Lagarde, laquelle est désormais à la tête de la Banque centrale européenne (BCE).

En 2019, Bernard Tapie et ses cinq co-prévenus, dont Stéphane Richard, avaient bénéficié d’une relaxe du tribunal de Paris. Mais le parquet avait fait appel. L’affaire a été rejugée. La cour d’appel de Paris devait, initialement, rendre sa décision le 6 octobre dernier. Mais après le décès de Bernard Tapie, trois jours plus tôt, elle a décidé de la repousser de plusieurs semaines.

Dorénavant, l’avenir de Stéphane Richard qui pouvait postuler à la présidence de l’opérateur, en dissociant la direction générale, au terme de son troisième mandat au printemps 2022, est menacé. En janvier 2018, quelques mois avant son renouvellement pour un troisième mandat de PDG de l’opérateur historique, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, s’était montré très clair : « Pour toutes les entreprises publiques (…), s’il y a condamnation du dirigeant, il y a départ immédiat du dirigeant ». Rappelons que l’Etat est encore aujourd’hui le premier actionnaire du leader français des télécoms, à hauteur de 23% du capital.

Orange a convoqué ce mercredi un conseil d’administration pour discuter de la gouvernance, ont déclaré des sources à Reuters avant l’annonce du jugement. De son côté, le PDG d’Orange a annoncé après son jugement qu’il allait se pourvoir en cassation. “Les accusations de complicité de détournement de fonds publics sont sans aucun fondement et ne sont basées sur aucune preuve. Je les rejette totalement et vais me pourvoir en cassation”, a-t-il indiqué dans une déclaration transmise à l’AFP.

 

 

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