WhatsApp porte plainte contre NSO Group

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WhatsApp porte plainte contre NSO Group
WhatsApp, une des applications  de messagerie instantanée la plus utilisée au monde a porté plainte contre NSO Group, une  société israélienne spécialisée dans les logiciels d’espionnage.
L’application de Facebook accuse NSO Group d’avoir aidé des services d’espionnage gouvernementaux  de certains pays à pirater les téléphones de quelque 1.400 utilisateurs  à travers le monde.
Selon une  enquête effectuée par WhatsApp et Citizen Lab, des actes de piratage ont été effectué à travers le logiciel malveillant Pegasus. Les résultats de cette enquête ont révélé que plusieurs attaques à l’endroit des  utilisateurs  au  Mexique, Emirats arabes unies et  à l’endroits des dissidents de certains pays africains notamment  le Rwanda et le Maroc ont  été victimes d’attaques.
C’est le cas du militant rwandais Placide Kayumba, qui est réfugié politique en Belgique. Cet opposant, qui se demandait pourquoi il recevait d’étranges appels de Scandinavie, a fini par comprendre qu’il n’était pas le seul à pouvoir utiliser son téléphone. « C’est troublant et choquant, dit-il. Cela a changé ma façon de communiquer car il y a des choses que je ne peux plus dire, on sait qu’on n’est pas seul. Quotidiennement, il faut couper court à certaines conversations privées, ne pas donner l’endroit où on doit se rencontrer par exemple. » rapporte RFI.
Pour expliquer la méthode utilisée, WhatsApp indique que les cyberattaques ont exploité le système de visiophonie de l’application pour envoyer un programme malveillant (“malware”) aux appareils mobiles d’un certain nombre d’utilisateurs.
Pour sa défense,  NSO Group a déclaré dans un communiqué que son unique objectif est de fournir une technologie aux agences des renseignements et aux forces de l’ordre autorisées  à combattre le terrorisme et les crimes graves.
WhatsApp demande à la justice américaine d’interdire à NSO l’accès à ses services et à ceux de Facebook et réclame des indemnités dont le montant n’a pas été dévoilé pour l’instant.
Selon l’agence Reuters, les pratiques de NSO ont été scrutées de près après que le logiciel espion de la firme israélienne a été accusé d’avoir joué un rôle dans l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en octobre 2018 au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. L’un des amis de l’opposant fait partie des sept journalistes et activistes ayant engagé des poursuites judiciaires contre NSO pour des accusations de piratage de leurs téléphones.
Le logiciel Pegasus permet, non seulement de placer un téléphone sous écoute, mais également d’ouvrir son micro ou d’allumer sa caméra. « Dès qu’un téléphone est infecté avec cette technologie, tout ce qui est message crypté, images privées sur ce téléphone et même tout ce qui se dit dans la pièce peut être mis sur écoute », explique John Scott-Railton, un responsable du Citizen Lab.
La redaction 

 

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