130 pays et juridictions ont adopté le jeudi dernier, un nouveau plan pour réformer le système fiscal international, a annoncé l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Ce nouveau plan de reforme fiscal contient deux piliers :
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Le premier pilier «permettra de réattribuer une partie des droits d’imposition sur les grandes entreprises multinationales de leurs pays d’origine aux pays de marché dans lesquels elles exercent des activités commerciales et réalisent des bénéfices, qu’elles y aient ou non une présence physique». Explicitement, l’idée consiste à répartir les bénéfices réalisés par les entreprises, afin qu’elles paient des impôts dessus même si elles n’ont pas de présence physique dans un pays, à partir du moment où elles y réalisent des affaires. Les géants du numérique sont particulièrement ciblés par ce pilier.
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Le second pilier, plus connu du grand public, est peut-être symboliquement plus important : il instaure «un impôt minimum mondial que les pays peuvent prélever pour protéger leur base d’imposition». Ce dernier est fixé à «au moins 15%», mais pourra ensuite être revu à la hausse, au fur et à mesure des discussions. C’est, du moins, le souhait du gouvernement français. Plusieurs organisations, dont Oxfam et Attac, jugent ce taux insuffisant et estiment que l’accord «manque d’ambition».