Pénurie de compétences numériques en Afrique : L’UIT tire la sonnette d’alarme

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L’Union Internationale des Télécommunications (UIT) a exprimé, ce 29 janvier 2025, ses préoccupations concernant le manque de compétences numériques avancées en Afrique, notamment dans des domaines cruciaux tels que l’Intelligence Artificielle (IA), le Big Data et l’Internet des objets (IoT). Cette situation est exacerbée par des infrastructures numériques insuffisantes, telles qu’une connectivité limitée, des centres de données sous-développés et des dispositifs informatiques inadéquats.

Le Directeur du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT, Dr  Cosmas Luckyson Zavazava a indiqué que le fossé numérique constitue le principal obstacle au développement technologique du continent. Ce fossé se manifeste par un accès limité à Internet, une faible littératie numérique et des infrastructures digitales inégalement réparties. En effet, seulement 50 % des pays africains intègrent des compétences informatiques dans leurs programmes scolaires, contre 85 % à l’échelle mondiale

Les conséquences de ce déficit sont considérables. D’ici 2030, environ 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques, ce qui souligne l’urgence de former la jeunesse africaine dans ces domaines.

Pour répondre à ces défis en Afrique, l’UIT a mis en place des Centres d’excellence au Nigeria, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Kenya et à l’île Maurice, ainsi que des Centres de transformation numérique au Ghana, au Kenya, au Nigeria, au Rwanda, en Afrique du Sud et en Zambie. Ces centres offrent des formations aux professionnels et cadres et contribuent à renforcer les compétences numériques au sein des communautés.

Concernant l’IA, Dr Zavazava a souligné son potentiel pour optimiser les opérations réseau, améliorer les performances et réduire les coûts. Depuis 2020, près de 400 personnes issues de 39 pays africains ont suivi des cours liés à l’IA via la plateforme ITU Academy, qui propose actuellement 13 formations sur le sujet. Dr Zavazava a également abordé les implications de l’informatique quantique pour l’Afrique, notant que, bien qu’elle offre des opportunités pour des secteurs tels que la logistique, la santé et la modélisation climatique, elle introduit également de nouvelles menaces en matière de cybersécurité. Il a insisté sur la nécessité pour l’Afrique d’investir dans la recherche sur la cryptographie résilient au quantique et de former une main-d’œuvre prête pour cette technologie

En fin Dr Zavazava  a demandé  aux différents états et   acteurs privés d’ investissent massivement dans l’éducation numérique et l’amélioration des infrastructures.

 

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