Le samedi 5 août 2023, le chapitre guinéen de l’Internet Society (ISOC-GUINÉE) a organisé un atelier de présentation du rapport d’enquête pour la mise en place d’un réseau communautaire dans la sous-préfecture de Djélibakörö.
L’événement s’est tenu au bloc B de l’Université de Mahatma Gandhi, siège de l’ISOC-GUINEE, réunissant une audience diversifiée, dont des étudiants, des ressortissants de Djélibakörö à Conakry, les membres du Chapitre Guinéen de l’Internet Society, ainsi que des organisations partenaires et des acteurs de l’écosystème de l’Internet impliqué dans le développement du numérique en République de Guinée.
Le principal objectif de cet atelier était de partager les résultats complets de l’enquête menée à Djélibakörö par l’ISOC-GUINÉE. Durant plusieurs semaines, une équipe dédiée a mené des visites, interviews et des analyses approfondies en vue de la mise en place d’un réseau communautaire à Djélibakörö.
Un réseau communautaire représente un ensemble d’infrastructures essentielles pour fournir des services aux membres d’une communauté. Son avantage réside dans sa capacité à offrir une connectivité Internet aux communautés d’une région, en particulier à celles situées dans des zones reculées ou moins desservies par les opérateurs de téléphonie. En mettant en place un réseau communautaire, on ouvre la voie à une meilleure communication et à l’accès à d’innombrables opportunités offertes par Internet, répondant ainsi aux besoins spécifiques de la communauté, souligne Ibrahima Kourouma, Président du chapitre guinéen de l’Internet Society.
L’aspect particulier de la mise en place d’un réseau communautaire réside dans le fait que sa création et son fonctionnement sont gérés par la communauté elle-même. En d’autres termes, il appartient à la communauté d’exprimer ses besoins, de définir les types de services et les modalités d’accès. Par exemple, cela pourrait inclure le déploiement d’un réseau communautaire fournissant un service d’alerte de sécurité ou permettant l’accès au marché international via Internet pour faciliter la vente ou l’achat de produits agricoles ou d’intrants liés aux activités agricoles et de pêche.
Le choix de la sous-préfecture de Djélibakörö pour ce projet est pleinement justifié, car elle illustre concrètement la fracture numérique en République de Guinée et fait face à des défis importants pour accéder à Internet. Malgré son immense potentiel économique dans les domaines de l’agriculture, de la pêche et des ressources minières, la communauté peine à exploiter parfaitement les opportunités qui lui sont offertes en raison du manque de moyens de communication fiables.
Parmi les points saillants de ce rapport, il a été mis en évidence que la population de Djélibakörö accueille avec enthousiasme l’idée d’un réseau communautaire. Les habitants ont exprimé leur désir de se connecter au reste du monde, d’accéder à l’information, à l’éducation en ligne et aux opportunités économiques. Ils ont souligné que l’accès à Internet pourrait stimuler le développement local, renforcer la communication entre les membres de la communauté et favoriser l’émergence d’initiatives entrepreneuriales. La mise en place d’un réseau communautaire permettra donc de stimuler le développement économique de la région en donnant aux habitants les moyens de saisir ces opportunités et de prospérer.
La présentation de ce rapport d’enquête marque une étape cruciale dans le processus de déploiement d’un réseau communautaire à Djélibakörö. Ce document servira de base pour guider les futures actions de l’ISOC-GUINÉE et des autres parties prenantes impliquées dans le projet de réseau communautaire de Djélibakörö. Nous saluons l’implication de l’ISOC-GUINÉE en collaborant avec les acteurs locaux, les représentants du gouvernement et les organisations de la société civile tout au long du processus d’enquête. Une telle approche collaborative est essentielle pour garantir la pertinence et l’efficacité des solutions envisagées.
La prochaine étape du projet consistera à organiser une visite à Djélibakörö en compagnie des partenaires et des techniciens afin d’évaluer les besoins en termes d’infrastructures, d’énergie et d’autres aspects essentiels pour enfin définir le coût du projet nécessaire au déploiement, comme l’a conclu le Président de l’ISOC-Guinée.
Voir le rapport d’enquête sur ce lien