La scientifique Sangeetha Abdu Jyothide de l’université de californie, met en garde, dans les prochaines années, des tempêtes solaires pourraient créer une panne générale de l’internet (Black-out d’Internet).
Selon une étude réalisée Sangeetha Abdu Jyothi et présenté lors de la conférence annuelle du Groupe d’intérêt spécial sur la communication de données (SIGCOMM), intitulé : “Solar Superstorms : Planning for an Internet Apocalypse” (Super Solar Storms : Planning the Internet Apocalypse), un scénario semi-apocalyptique, où les câbles à fibres optiques sous-marins seront particulièrement vulnérables à un grand événement d’éjection de masse coronale. Cette étude démontre que des tempêtes solaires pourraient interrompre des semaines ou des mois le service d’internet mondial.
Selon l’expert, une tempête solaire n’affecterait pas la race humaine. Par compte, elle attaque les infrastructures de communications. Parmi les infrastructures de communications, les câbles sous-marins sont les plus sensibles. Cette vulnérabilité des câbles sous-marins réside dans le fait qu’ils utilisent des répéteurs à des distances comprises entre 50 km et 150 km.
Une tempête solaire affecterait ces câbles sous-marins qui transportent des flux d’internet, en coupant l’alimentation de la connexion à la source. « C’est comme couper l’approvisionnement en eau d’une maison en cassant le tuyau de la rue », illustre-t-elle.
“Ce qui m’a vraiment fait penser à cela, c’est la pandémie actuelle (Covid-19), où, j’ai vu à quel point le monde n’était pas préparé. Il n’y avait pas de protocole pour traiter efficacement les problèmes et il en va de même pour la résilience d’Internet. Notre infrastructure n’est pas préparée pour un événement solaire à grande échelle. Nous avons une compréhension très limitée de l’ampleur des dommages qui pourraient survenir” , a déclaré Jyothi.
Les tempêtes solaires sont des éruptions massives de plasma et de particules chargées projetées dans l’espace par le soleil. Ces éruptions, qui comprennent des protubérances, des tâches solaires et des éjections de masse coronale (CME) peuvent submerger l’atmosphère terrestre si elles se produisent en quantités suffisamment importantes.
Alors que l’atmosphère terrestre peut normalement servir de défense contre les radiations nocives, si elle est submergée par la tempête solaire, le résultat pourrait être dévastateur.
Les particules nocives de la tempête solaire peuvent produire leurs propres champs magnétiques, ce qui pourrait modifier le champ magnétique terrestre et affecter les lectures de la boussole. Il pourrait également déverser des particules dans l’atmosphère terrestre qui pourraient provoquer une aurore sur la planète, comme les aurores boréales. Il pourrait également produire des surtensions électriques massives dans les réseaux électriques et induire de l’électricité dans de longs pipelines.
Les tempêtes solaires se produisent tout le temps mais atteignent rarement la terre où, lorsqu’elles le font, ne sont pas assez graves pour nous affecter de manière énergique.
Dans l’histoire moderne, seuls trois autres cas violents ont été enregistrés. En 1859, lorsque l’« événement Carrington » a fait tourner les aiguilles des boussoles (un signe qu’une forte tempête solaire a affecté le champ magnétique de la terre). En 1929, un événement encore plus important, d’une durée de trois jours, a provoqué un incendie de moyenne ampleur dans la gare Grand Central de New York, provoquant également la panne du réseau télégraphique de la ville. Enfin, en 1989, un événement d’éjection de masse coronale modérée a fait tomber le réseau électrique d’Hydro-Québec dans le nord du Canada, laissant la partie la plus élevée du pays sans électricité pendant environ neuf heures. Jyothi soutient cependant qu’après plus de 30 ans sans événement majeur, il est probable qu’un événement se produise dans les prochaines années.
D’après l’universitaire Sangeetha, cet événement pourrait se produire à la fin du cycle solaire qui est prévue d’ici 2023 ou 2026. Cette étude tend à démontrer qu’un un événement majeur pourrait se produire à la fin de ce cycle, et donc peut-être une super-tempête.
Comme solutions proposées par la chercheuse sont entre autres, l’espacement géographique des DATA CENTERS et l’installation des mécanismes d’isolation électrique aux endroits où les câbles sous-marins sont mis en terre.
Source : olhardigital/tic-guinee.