Lors du Forum Intelligence Artificielle et Droit des Affaires Africain, tenu à Dakar les 27 et 28 juin 2024, l’urgence pour le droit des affaires de s’adapter à l’ère de l’intelligence artificielle (IA) a été mise en lumière.
L’IA transforme le paysage des affaires en Afrique, offrant de nouvelles opportunités tout en soulevant des défis complexes. Face à cette révolution technologique, les entreprises adoptent l’IA pour automatiser les processus, analyser les données et prendre des décisions plus éclairées. Toutefois, cette adoption rapide soulève des questions cruciales sur la réglementation et la gouvernance de l’IA.
Le Forum a rassemblé des experts en droit, des chercheurs, des chefs d’entreprise et des professionnels de l’IA pour discuter de la nécessité d’une maîtrise rigoureuse de cette technologie. Les discussions ont mis en avant trois défis majeurs : réorienter la gouvernance pour réguler l’IA, réadapter les règles juridiques aux réalités nouvelles de l’IA, et former les professionnels du droit pour qu’ils puissent naviguer efficacement dans ce domaine en rapide évolution.
Me Patrice Léon Sarr, président du Forum, a souligné que l’Afrique doit développer ses propres modèles de régulation de l’IA, inspirés des meilleurs exemples mondiaux mais adaptés aux réalités africaines. Il a insisté sur l’importance de préserver l’identité africaine dans cette démarche : « L’idée est d’éviter que l’intelligence en Afrique ne soit influencée par des réalités autres que celles qui lui sont propres. »
En relevant ces défis avec une approche maîtrisée et responsable, l’Afrique peut non seulement intégrer l’IA dans ses systèmes économiques et juridiques, mais aussi en faire un levier de croissance durable et d’innovation sur le continent.