Dans le cadre du projet « Criminalité organisée : Réponse ouest-africaine à la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité » (OCWAR-C), l’Union Européenne et la CEDEAO ont procéder à la remise officielle ce mercredi 19 octobre 2022 au autorité Gambienne d’un laboratoire numérique moderne de lutte contre la Cybercriminalité.
Doté de matériel médico-légal et de matériel générique de dernières générations, ce laboratoire moderne permet de fournir une importante capacité au service de sécurité gambienne pour lutter efficacement contre la cybercriminalité dans le pays et mieux coopérer avec les autres États membres en termes de gestion des problèmes de cybercriminalité.
D’après le Rapport d’évaluation des cybermenaces en Afrique, les escroqueries en ligne, l’extorsion numérique, la compromission des e-mails professionnels, les ransomwares et les hameçonnages sont les principales menaces les plus fréquentes sur le continent.
Selon le rapport la Division Cyber-Intelligence d’Agari (ACID), 60 % des acteurs de la compromission des e-mails professionnels dans le monde se trouvent en Afrique, plus précisément dans 11 pays, dont 6 de ces pays se trouvent en Afrique de l’Ouest. En termes de pertes, en 2021, la cybercriminalité a réduit de 10 % le PIB de toute l’Afrique, entraînant une perte de 4 milliards de dollars.
Ce sont l’ensemble de ces données qui ont motivé la Commission de la CEDEAO et ses partenaires à œuvrer pour assurer une approche régionale coordonnée dans le traitement des questions de cybercriminalité à travers le lancement d’un agenda de la cybersécurité destiné à soutenir la sécurisation de l’espace numérique commun, marché de croissance en Afrique de l’Ouest.
C’est dans cette optique que des textes communautaires parmi les plus évolués sur la cybercriminalité et la cybersécurité ont été adoptés par les Etats membres de la CEDEAO et la Commission fait de la mise en œuvre de ces instruments une priorité absolue.
