La startup française Afrimarket présente dans plusieurs pays africains vient de demander son placement en liquidation judiciaire au tribunal de Paris. Le manque d’investissement et la stratégie commerciale agressive de son concurrent Jumia, qui contrôle le marché du commerce en ligne sur le continent, sont, entre autres, les raisons évoquées.
En effet, la plateforme de e-commerce française qui opère en Afrique de l’Ouest et Centrale a essayé d’attirer de nouveaux investisseurs potentiels pour financer son expansion, au cours d’une levée de fonds en juillet 2019. L’idée était de réunir des capitaux afin de financer sa croissance et surtout de résister au géant africain du commerce en ligne Jumia qui a levé près de 200 millions de dollars lors de son introduction au New York Stock Exchange en avril dernier.
L’échec d’Afrimarket sur le continent s’explique par la frayeur des investisseurs qui estiment que seul un grand acteur peut réellement émerger et s’imposer, ce que Jumia a su concrétiser en se finançant massivement sur le marché boursier américain. Aussi,le modèle de croissance qui repose sur des investissements très importants.
« Nous avions tous conscience que le marché de l’e-commerce en Afrique requiert beaucoup de capitaux et il en aurait fallu dix fois plus pour y arriver. Il nécessite des moyens colossaux pour l’évangéliser et le stimuler », explique Rania Belkahia, Co-fondateur d’Afrimarket
Créé en 2013, Afrimarket était présente dans plusieurs pays,notamment : la Côte d’ivoire, le Sénégal, le Mali le Cameroun et le Bénin. Afrimarket proposait à sa clientèle toutes les gammes de produits, de l’électroménager au dernier smartphone en passant par les matériaux de construction et l’alimentaire, avec une logistique intégrée jusqu’au dernier kilomètre, adaptée aux spécificités du continent africain.
Cette liquidant d’Afrimarket, laisse 250 personnes sans emploi, dont une trentaine en France.
