Le 25 octobre dernier, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) a franchi une étape clé en validant un cadre de gouvernance des données. Cette avancée promet d’harmoniser la protection et la gestion des données entre ses États membres, renforçant ainsi la sécurité et la confiance dans l’économie numérique régionale.
La gouvernance des données figure parmi les priorités de l’EAC en matière de transformation numérique, aux côtés de la connectivité, de l’administration électronique, de la cybersécurité, du commerce électronique, de la réglementation des TIC, de l’innovation numérique et du développement des compétences numériques. Cette initiative ambitieuse a été validée grâce à une série de démarches, incluant des échanges sur la protection des données à Nairobi, au Kenya, et à Kampala, en Ouganda, ainsi qu’un atelier consultatif à Dar es Salaam, en Tanzanie.
L’EAC vise également à s’aligner sur le Cadre stratégique de l’Union africaine en matière de données, adopté en 2022. « Les données sont au cœur de notre avenir économique. Une gouvernance efficace des données permettra à la région de tirer parti des avantages de la numérisation tout en veillant à ce que les données des citoyens soient protégées et utilisées de manière responsable », a déclaré Daniel Murenzi, responsable principal des technologies de l’information de l’EAC.
L’harmonisation de la protection et de la gestion des données entre les États membres de l’EAC devrait accélérer la réalisation de sa Stratégie de transformation numérique. Cette stratégie ambitieuse aspire à créer un marché numérique régional interopérable, stimulant ainsi l’innovation, la croissance économique et le développement inclusif en Afrique de l’Est.
À noter, une étude conjointe de la Société financière internationale (SFI) et de Google prévoit que l’économie numérique en Afrique atteindra au moins 712 milliards de dollars en 2050, soit 8,5 % du PIB continental. Un futur prometteur qui commence dès maintenant avec des initiatives comme celles de l’EAC.