Une semaine après ORANGE Niger, c’est donc au tour donc d’AIRTEL Niger de connaître le même sort que son concurrent, et pour les mêmes raisons : « non-paiement des impôts ». Depuis quelque temps, les opérateurs télécoms du pays sont dans le collimateur de la Direction générale des impôts (DGI), qui leur a infligés des redressements fiscaux sur la période de 2014 à 2018. AIRTEL Niger, premier opérateur du marché, a été sommé de s’acquitter d’un montant de 77 milliards de FCFA contre 24 milliards pour le second opérateur, Orange Niger, 19 milliards pour l’opérateur public Niger Télécoms, et 4 milliards pour Moov Niger, la filiale de Maroc Télécom. Selon nos informations, Moov Niger s’est déjà acquitté d’une partie de la somme, ce qui n’est pas le cas pour Orange et Airtel qui contestent le redressement.
Avec cette fermeture en série, les opérateurs Orange et Airtel ont donc visiblement choisi le bras de fer avec la DGI pour la résolution de leurs contentieux fiscaux. La direction d’Airtel Niger a d’ailleurs pris les devants en préparant ses agents à cette éventualité, depuis l’expiration du délai qui leur a été imparti, pour s’acquitter de leurs devoirs. De sources proches de la direction d’Airtel Niger, l’entreprise aurait même tenté de négocier le versement d’un acompte de 5 milliards en attendant la fin du contentieux, mais la DGI aurait opposé une fin de non-recevoir, exigeant les 15% de la somme, comme il est stipulé dans les nouvelles dispositions fiscales.
Au sein de l’opinion, le débat continue de faire rage sur l’opportunité de ces mesures radicales. Si pour beaucoup, ces entreprises doivent se conformer à la loi, certains et notamment leurs agents, contestent le redressement ainsi que la voie suivie par la DGI pour rentrer dans ses droits. D’autant que chaque contribuable a le droit de contester le montant de ses impositions selon une procédure bien établie. Cependant, entre temps, les procédures ont changé notamment dans la loi des finances rectificatives adoptée il y a quelques mois, et les opérateurs télécoms sont en train d’en faire les frais.
La Redaction