La Commission Nigériane des Communications (NCC) vient de décider le démantèlement de 693 pylônes.
La NCC justifie cette décision par un abandon et donne un ultimatum de 90 jours aux propriétaires soit pour réhabiliter ces infrastructures ou à défaut de procéder à leurs démantelées complètement. “Au cas ou la NCC procède aux démantèlements, les titulaires de licence concernés seront tenus de rembourser à la NCC les dépenses engagées à cet égard” , a déclaré Henry Nkemadu. directeur des affaires publiques de la NCC.
Le régulateur indique que le Nigéria a besoin de 80 000 stations de base pour assurer des services de télécommunication fiables. A ce jour moins de 50 000 ont été déployées.
Les mâts et les pylônes de télécommunications continuent de dominer les discussions sur l’espace des TIC et des télécommunications du Nigéria.
En avril dernier, ITWeb Africa signalait que l’autorité de l’aviation civile du Nigeria (NCAA) menaçait de démolir 7 000 pylônes, affirmant que ces infrastructures ne sont pas conforme aux contenu du cahiers de charges.
Un examen des 693 tours a confirmé que plusieurs de ses installations appartiennent à des sociétés CDMA qui n’existent plus. Elles auraient pu vendre ces équipements à d’autres opérateurs.
Les experts du secteur ont estimé que l’évolution des technologies de station de base, les mâts, les pylônes ainsi que le coût élevé d’exploitation de ces infrastructures expliquent l’abandon.
Ils citent également l’extorsion de fonds par des agents de l’État comme facteur clé. Il est allégué que les responsables exigent le paiement via des tarifs et des taxes multiples et ont menacé de fermer les installations jusqu’à ce que le paiement soit effectué.
Contrairement ces déclarations, le président de l’Association des entreprises de télécommunications du Nigéria (ATCON), Olusola Teniola estime que le démantèlement de ces infrastructures constitue une perte énorme pour le pays, il a ensuite ajouté que si le gouvernement avait résolu plusieurs problèmes auxquels les opérateurs étaient confrontés, la plupart d’entre eux seraient restés actifs et capables d’entretenir leurs installations.
Source : Itwebafrica