Le Mali est actuellement confronté à un problème préoccupant de harcèlement par SMS à des fins politiques de la part des grands opérateurs de télécommunication du pays, en particulier Malitel (également connu sous le nom de Moov) et Orange Mali. Ces opérateurs encouragent le vote “Oui” au référendum du 18 juin en faveur du pouvoir actuel, ce qui soulève des inquiétudes quant à leur impartialité.
En effet, ces opérateurs, au lieu de se limiter à leur rôle de fournisseurs de services de télécommunications, abusent de leur plateforme en soutenant ouvertement le pouvoir en place et en cherchant à influencer le résultat du référendum prévu le 18 juin prochain.
Cette pratique suscite de vives préoccupations quant à l’impartialité et à l’équité du processus démocratique au Mali. Il est essentiel de garantir que tous les acteurs respectent les principes démocratiques fondamentaux et ne se livrent pas à des manipulations politiques qui compromettent la transparence et la légitimité du processus électoral.
Face à cette situation préoccupante, il est unanimement jugé impératif que l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et Postes (AMRTP) prenne des mesures immédiates et fermes pour mettre un terme à ce harcèlement de SMS à des fins politiques. Les opérateurs des Télécommunications doivent être rappelés à l’ordre et tenus de respecter scrupuleusement leur devoir de neutralité et de respect des principes démocratiques.
Dans le but d’assurer la transparence et l’intégrité du processus électoral, il est essentiel de diligenter une enquête indépendante, impartiale et approfondie afin d’établir clairement les responsabilités de chaque partie impliquée. Cette enquête devrait être menée de manière transparente et ses résultats devraient être rendus publics. De plus, des sanctions appropriées doivent être envisagées pour ceux qui ont violé les principes démocratiques fondamentaux, indiquent certaines observateurs.
Il est crucial que l’AMRTP prenne la tête de cette initiative et coordonne les efforts avec d’autres acteurs pertinents, tels que les autorités électorales, les organisations de la société civile et les partis politiques, pour rétablir la confiance et garantir l’intégrité du processus électoral. Une telle démarche enverrait un message clair selon lequel les pratiques de manipulation politique ne seront pas tolérées et que le Mali est déterminé à préserver ses valeurs démocratiques.
Source : bamada.net