Le Burkina Faso, sous un régime militaire depuis l’année dernière, vise à diversifier ses partenaires en se rapprochant de la Russie. C’est dans ce contexte que le gouvernement a officialisé un accord le vendredi 13 octobre en vue de la construction d’une centrale nucléaire.
Cet accord a été formellement établi lors de la Semaine russe de l’énergie à Moscou, à laquelle a participé le ministre de l’Énergie du Burkina, Simon-Pierre Boussim. Dans un communiqué officiel, le gouvernement du Burkina Faso a annoncé la signature d’un mémorandum d’entente en vue de la construction de cette centrale nucléaire, dont l’objectif est de répondre aux besoins énergétiques de la population.
À la fin de l’année 2020, seuls 22,5 % des Burkinabè avaient accès à l’électricité (67,4 % en zone urbaine, 5,3 % en milieu rural), selon des données de la Banque africaine de développement. Le Burkina Faso importe une grande partie de son électricité de ses voisins, la Côte d’Ivoire et le Ghana, tout en produisant localement une part considérable, principalement grâce à l’énergie hydroélectrique ou solaire.
A cette date, l’Afrique ne compte qu’une seule centrale nucléaire, située en Afrique du Sud, à Koeberg, près du Cap. Si ce projet se concrétise, le Burkina Faso deviendra le deuxième pays du continent à posséder une centrale nucléaire, après l’Afrique du Sud.