Le Kenya a connu, le 17 novembre 2025, une cyberattaque d’ampleur visant plusieurs sites gouvernementaux. Pendant plusieurs heures, leurs services en ligne ont été bloqués et remplacés par des messages hostiles. Cet incident relance le débat sur la vulnérabilité numérique du pays et la nécessité de renforcer ses infrastructures de cybersécurité.
Le 17 novembre 2025, une attaque coordonnée d’envergure a paralysé plusieurs institutions kényanes. Les plateformes de la présidence, ainsi que les ministères de l’Éducation, de la Santé, de l’Intérieur et la direction des enquêtes criminelles ont été simultanément ciblés. Leurs pages d’accueil piratées affichaient des slogans racistes et des revendications attribuées à un groupe se présentant sous le nom de PCP@Kenya. Face à la gravité de la situation, Raymond Omollo, secrétaire d’État à l’Intérieur, a assuré que les autorités avaient « remédié au plus vite à l’incident ».
Cette attaque s’inscrit dans une série d’intrusions numériques qui révèlent la fragilité persistante des systèmes publics face aux menaces cyber. En 2016, le piratage du Trésor avait coûté 4 milliards de shillings (27 millions d’euros). En 2023, le collectif Anonymous Sudan avait paralysé plusieurs ministères et la plateforme e-citizen, cœur de l’administration numérique.
Les chiffres récents confirment l’ampleur du problème : entre juillet et septembre 2025, l’Autorité de communication a recensé 842 tentatives de cyberattaques, visant principalement la finance, la santé et l’éducation. En 2024, les banques kényanes ont perdu plus de 1,5 milliard de shillings (10 millions d’euros) à cause de piratages.
Dans ce contexte, chaque nouvelle attaque souligne l’urgence de renforcer les infrastructures de cybersécurité. Alors que la digitalisation des services publics progresse, le Kenya doit combler ses failles et développer des stratégies de défense robustes. La protection des données et la résilience des systèmes sont désormais des enjeux stratégiques essentiels pour garantir la souveraineté numérique du pays.
Source : RFI























