Le conflit autour du Grand Barrage de la Renaissance s’éternise. Alors que sa construction est achevée à 70%, c’est le remplissage de ce dernier qui est au cœur des tensions entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan.
Faute d’avancée dans les négociations, l’Égypte a décidé de faire appel à un arbitrage de l’ONU par le biais d’une correspondance transmis à Mohamed Fathi Ahmed Endrees, l’Ambassadeur des nations Unies en Égypte.
« La décision unilatérale de remplissage prise par l’Éthiopie avant l’obtention d’un accord final avec les pays en aval sur les conditions de remplissage et d’exploitation du barrage va à l’encontre de la politique de coopération appliquée entre les pays qui partagent les eaux de ce fleuve international et constitue un défaut de l’Éthiopie à ses obligations légales », indique la correspondance.
Depuis le démarrage de la construction de l’infrastructure en 2013, l’Éthiopie fait fi des inquiétudes explicitées par l’Égypte alors que l’accord sur la mise en eau de l’infrastructure devrait être conclu en janvier 2020, il n’en ait rien, pire les négociations sont au point mort. L’Égypte principale utilisatrice du fleuve suite à ces droits coloniaux octroyés par la Grande Bretagne craint pour sa sécurité hydrique et celle de quelques cent millions de ces concitoyens.
De son côtés, l’Éthiopie poursuit ses ambitions si les officiels du pays ne se sont pas exprimés sur la plainte de l’Égypte. En avril dernier, les forces armées ont été déployées près de la construction. Les travaux prendront fin d’ici juillet 2020.