Airtel Africa a annoncé son intention de lancer, à l’horizon 2026, le service Starlink Direct-to-Cell, faisant de l’opérateur le premier réseau mobile africain à intégrer cette technologie satellitaire de nouvelle génération. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique d’innovation visant à renforcer la couverture mobile et à améliorer l’inclusion numérique, notamment dans les zones difficiles d’accès.
Le service Starlink Direct-to-Cell permettra aux terminaux mobiles compatibles d’accéder directement à des satellites en orbite basse, sans dépendre exclusivement des infrastructures terrestres. Dans sa phase initiale, le service offrira des fonctionnalités de messagerie texte ainsi qu’un accès limité aux données pour certaines applications.
Selon Airtel Africa, cette technologie a vocation à compléter les réseaux mobiles existants, en particulier dans les zones rurales ou enclavées où le déploiement d’infrastructures terrestres reste techniquement complexe ou économiquement contraignant. Sunil Taldar, directeur général et PDG d’Airtel Africa, souligne que cette approche vise à renforcer la résilience et l’extension des réseaux, sans remettre en cause leur rôle central.
Airtel Africa précise que la mise en œuvre du service sera soumise à l’obtention des autorisations réglementaires requises dans chacun des pays concernés. Cette dimension réglementaire demeure déterminante, la connectivité satellitaire directe soulevant des enjeux liés à la gestion du spectre, à la souveraineté numérique, à la sécurité des communications et à la protection des consommateurs.
Présent sur 14 marchés africains, l’opérateur entend travailler en étroite collaboration avec les autorités nationales de régulation afin d’assurer un déploiement conforme aux cadres juridiques en vigueur.
Cette annonce fait suite à l’accord signé en mai entre Airtel Africa et Starlink, visant à proposer l’Internet haut débit par satellite aux abonnés de l’opérateur. L’intégration du Direct-to-Cell constitue une extension stratégique de ce partenariat, en élargissant l’offre au segment de la téléphonie mobile satellitaire.
Cette coopération illustre l’évolution des modèles de connectivité, combinant infrastructures terrestres et solutions spatiales pour répondre aux besoins croissants de connectivité en Afrique.
À ce jour, 26 pays africains ont autorisé Starlink à fournir ses services, dont le Nigeria, le Ghana, le Kenya et la République démocratique du Congo. Le service est déjà opérationnel dans plusieurs pays et devrait couvrir plus de 45 États africains d’ici fin 2026.
Certains pays, à l’instar du Nigeria, ont également engagé des initiatives parallèles, notamment à travers des partenariats avec d’autres acteurs internationaux de la communication satellitaire.
En annonçant l’intégration du service Starlink Direct-to-Cell, Airtel Africa se positionne comme un acteur de référence dans l’adoption des technologies satellitaires appliquées à la téléphonie mobile sur le continent. Cette initiative pourrait contribuer à renforcer la connectivité universelle, tout en posant de nouveaux enjeux réglementaires et concurrentiels pour les autorités et les acteurs du secteur.
Source : digitalcitizen


























